Notre Assemblée Générale annuelle eut lieu le 7 mars 2018 dans les salons de l’Hôtel Lancaster, à Paris.
Après l’Assemblée Générale, la présidente, Jocelyne Soutiran, nous convie dans un charmant salon pour prendre l’apéritif où nous sommes accueillis par Jean-Luc Jamrozik, directeur du Lancaster et président des sommeliers de Paris.
Nos intronisés et invités nous rejoignent et le champagne Soutiran Grand cru « Signature » à Ambonnay, nous est servi avec des gougères et des petits canapés délicieux.
Ce champagne nous est offert, pour notre plaisir, par notre présidente.

Puis nous nous dirigeons vers la salle de restaurant où nous sommes reçues, à nouveau, par Jean Luc qui nous parle du champagne de Jocelyne et particulièrement de la contre étiquette avec la date du dégorgement, signe du côté méticuleux d’une Dame !
Puis, en hommage à sa grand mère, Jean-Luc nous sert un vin corse de cépage Vermentino  « Clos Canereccia » de chez Christian et Sophie Estève à Aléria.
Jean Luc nous souhaite bon appétit et déjeune avec nous.

Clos Canereccia avec le Rouget à L’Espelette

Propriétaire : Christian Estève – Appellation : AOP Corse – Superficie du domaine : 9 ha
Viticulture : Raisonnée – Vinification : Naturelle

Géologie :
Situé entre Aléria et Corte, sur une butte de Miocène et profitant d’un climat continental et méditerranéen. Sols de galets roulés, granite, diabase et d’argile profonde.
Ces vins d’AOC Corse et VDF expriment excellemment les cépages insulaires tels que le Niellucciu, Sciaccarellu, Vermentinu, Carcaghjolu Neru, Biancu Gentile ou Genovese.
Ils s’harmonisent aux cépages méditerranéens, Syrah et Grenache, pour resplendir dans les 4 gammes de vins :
– La Cuvée des Pierre, AOP: – rouge rosé et blanc
– Le Clos Canereccia, AOP: – rouge rosé et blanc
– Le Biancu Gentile, VDF: – blanc
– Les vins d’Amphore, VDF: – rouge rosé et blanc

Cépages :
Niellucciu, Sciaccarellu, Carcaghjolu Neru, Grenache, Syrah, Vermentinu et Biancu Gentile, Genovese et Minustellu

L’histoire du domaine débute en 1970. 40 ans plus tard, en 2010, Christian Estève reprend le domaine de son père et de son grand-père. Une année qui marque un tournant dans l’histoire du Clos Canereccia qui, sous l’impulsion de Titi qui souhaite imaginer, cultiver et élaborer son propre vin, redeviendra cave particulière.
La philosophie est, ici, axée sur le respect de la terre et des traditions insulaires, la recherche constante de qualité et de typicité.
En vigne, les parcelles de Merlot sont remplacées par du Niellucciu, du Sciaccarellu ou encore du Carcaghjolu Neru. Le Vermentinu reprend ses droits dans le vignoble et d’autres cépages endémiques continuent d’être replantés dans l’ensemble du vignoble : Biancu Gentile, Genovese, Minustellu.
Les premières vinifications, d’environ 5 hectares de vignes, sont couronnées de succès. Quelques années après, Titi fait le choix de créer de nouvelles cuvées en s’inspirant de l’époque antique et des traditions viticoles qui ont fait d’Aléria, anciennement Alalia, la capitale du vin : les premières cuvées vinifiées et élevées en amphore d’argile voient le jour.
Sept ans après l’arrivée de Titi, le Clos Canereccia vinifiera 9 hectares en cave. Les vins du domaine, expressifs, francs et élégants, offrent une cohérence, reflétant une passion et un respect du terroir, que Christian souhaite nous faire partager. Le respect de l’environnement se poursuit, il prend la décision d’une conversion en bio, début 2017.
« Nous ne faisons qu’emprunter la terre de nos enfants ».
Dans une ancienne cuve en béton, le caveau de dégustation permet d’accueillir les néophytes, les amateurs comme les curieux de vins. Une exposition sur l’histoire du vin au temps des Étrusques a également été installée.
Les ateliers œnologiques animés par un maître sommelier, les visites thématiques, les ateliers des saveurs, les Spuntini et des événements ponctuent depuis 2015 l’activité du Clos Canereccia.

Avec ce vin, nous dégustons un rouget à l’Espelette, accompagné d’une aubergine confite au vinaigre balsamique. L’harmonie avec le vin est parfaite, le rouget se prélasse sur un lit de houmous avec des graines et est parsemé de copeaux de parmesan.

Ensuite Jean Luc nous sert en carafe, un  Saint Joseph 2015  « Les Vessettes » du Domaine de la Roche Paradis de Yann Ménager

Domaine de la Roche Paradis avec le Merlan de ligne

C’est en 1989 que commença l’aventure des Vignoble du Paradis, avec la plantation par l’ESAT les Chevaux Blancs du 1er hectare au Clos de la Niverdière. L’année suivante la plantation de vignes se poursuivit, avec l’installation d’un premier chai sur le Clos.
En 1991, on assiste à la première récolte, cette dernière fut très faible en raison d’une gelée de printemps importante. En 1992, la plantation d’une partie du Clos du Paradis et la reprise des premières vignes constituant aujourd’hui le Domaine de la Lysardière, conduisirent à l’aménagement d’un nouveau chai à la Roche-Clermault.
En 1999, poursuite de l’extension du vignoble sur Beaumont-en-Véron ainsi que l’achat du Clos de la Lysardière, un des plus nobles terroirs de l’appellation. Un troisième chai fut ainsi aménagé sur le site.
Les Vignobles du Paradis reprirent ensuite l’exploitation du vignoble du Château de Rivière, puis, en 2006, un chai moderne fut construit à la Roche-Clermault afin de regrouper les différents sites de vinification et bénéficier ainsi d’un outil moderne et adapté à une vinification de grande qualité.
La cave se situe à 800 mètres d’altitude, sous le massif du Pilat, dans une vieille ferme en pierre. Fort d’un travail rigoureux les vins du domaine conjuguent élégance et équilibre.

Cépage :
Le Cabernet Franc se distingue par sa finesse aromatique, ses arômes épicés et parfois de poivron et sa bonne aptitude au vieillissement, vis-à-vis du Cabernet Sauvignon qui présente moins d’intérêt organoleptique mais plus de composés phénoliques.
Arômes de cacao, cassis (quelquefois mêlés à des notes végétales de bois de ronce), coing, épices, feuille de lierre, fougère, fraise, framboise, fruits très mûrs, notes mentholées, poivre sec, poivron vert, sous bois, tabac et violette. Ce cépage débourre une dizaine de jours avant le Cabernet Sauvignon.

Le Chinon des Vignobles du Paradis est issu exclusivement du cépage Cabernet Franc. Les différents types de terroirs conditionnent les vins obtenus, du sol sablonneux du lit de la Vienne aux argilo-calcaires des contreforts creusés au fil du temps par ce même lit.

Avec le merlan de ligne, le Saint Joseph s’accorde parfaitement à la déclinaison de choux qui entoure le merlan et le beurre meunier au chou vert de la même couleur rehausse  encore le plat.

Pour le troisième plat, le serveur vient nous présenter un coffret dans lequel nous devons choisir un couteau pour le plat suivant.

Les Baux de Provence – Château Dalmeran 2010 avec l’Agneau confit

Le long de la Via Domitia, dans un paysage virgilien de collines, de vallons et de bois qui, depuis 1531, respire au rythme de la vigne et de l’olivier », comme dit le site – et c’est vrai !
La vue du Château Dalmeran et de ses vignes éparpillées dans la garrigue est une émotion à elle seule. Les vins confirment, heureusement ! A noter que les rouges sont jalousement gardés en cave pendant quelques années avant d’être mis en marché.

Millésime 2010 :
Une récolte quantitativement faible mais qualitativement élevée ! »2010 un grand millésime des Baux-de-Provence où l’équilibre, entre fraîcheur et maturité, est parfaitement atteint. Les tannins sont mûrs, fermes et intégrés, les vins sont harmonieux dans l’ensemble et destinés à une longue garde. »

Cépages :
Syrah, Grenache, Cabernet Sauvignon, sur un sol argilo-calcaire en coteaux.

Dégustation :
Au premier coup d’œil, on perçoit un vin riche, avec une robe soutenue, signe d’une filtration très légère afin de respecter la plénitude du vin.
Au nez, les premières fragrances de garrigue dominées par le thym et le romarin laissent la place à des notes de chocolat, épices et tabac blond.
Le soleil de Provence a donné à cette cuvée un caractère particulier.
La bouche est riche et généreuse, relativement corsée ; les tanins sont bien fondus et la finale laisse en bouche une impression minérale et mentholée.

Ce très beau vin, étonnamment jeune s’harmonise très bien avec l’agneau confit et fondant sur son lit d’épeautre et au jus de cet agneau aux arômes d’anis, de citron et de menthe.

Enfin, Marie nous a choisi, pour le dessert, un vin de Paille L’Etoile, d’une grande élégance.

Domaine Geneletti 2013 – Vin de Paille à Château Chalon – Avec une tartelette aux agrumes et basilic

Ce domaine est une exploitation familiale transmise depuis de nombreuses générations. En 1976, Michel Geneletti reprend la propriété viticole de Madame veuve Dufort, grand-mère maternelle.
En 1997, David s’associe avec son père, et reprend le flambeau sur l’éperon rocheux de Château-Chalon dans une maison vigneronne historique. Il apportera des idées nouvelles au sein de l’entreprise.
Le domaine s’étend aujourd’hui sur une quinzaine d’hectares produisant essentiellement des blancs. Les vedettes en sont l’Etoile savagnin ouillé, floral « Au Désaire » 2015
Ils proposent entre autres, des Côtes du Jura, blanc, rouge et rosé, de l’Etoile en vin blanc, vin jaune et ce vin de paille, merveilleux vin liquoreux du Jura, qui a obtenu la médaille d’or au concours départemental.
Il y a aussi le Macvin, 400ème appellation française, et le fameux Château Chalon, le plus célèbre des vins Jaunes, vieilli six ans et trois mois en fûts de chêne.

Le vin de paille

Une star dorlotée ! Des vieilles vignes, sont prélevées les plus belles grappes, autrefois séchées sur des lits de paille. Le nom de cette cuvée témoigne de cette méthode.
Elles sont aujourd’hui passerillées jusqu’au mois de Février sur des claies qui permettent une déshydratation de 80%. Il ne faut pas moins de 100 kg de raisins pour obtenir 12 litres de moût.
Après une fermentation très lente, le vin va vieillir en fût durant 3 années.

Ce vin choisi par Marie, à la robe topaze, a des reflets cuivrés, des arômes de miel, de fruits secs, figues, un peu de caramel. Il s’accorde à merveille avec cette tartelette aux agrumes et le sorbet délicat de basilic.

Nous dégustons ensuite le même vin de Paille mais de 2O11, ce vin nous semble plus raffiné que le premier, en somme encore meilleur.

Que de délice !

La brigade vient nous saluer avec notre Présidente, Marie et Jean-Luc

 

Ce déjeuner était de loin le meilleur depuis des années,

Merci à Marie et à Jean Luc.

 

Nous reviendrons bien sûr, l’année prochaine pour l’AG et certainement avant. Quelle belle journée !

 

Compte rendu établi par Chantale Leroy Baroin, secrétaire adjointe.

Déjeuner au Lancaster du 7 mars 2018

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